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     Autel et Ambon, 

    avec Vincent Siebert, ébéniste
     

    E G L I S E   S A I N T   A U B I N    2 0 2 5

    S A I N T   A U B I N   D E   M É D O C 

     

    Présentation et consécration

     

     

    Avant de vous présenter les deux œuvres que j’ai imaginées et créés, il me semble important de commencer par des remerciements.

    Le nouveau mobilier liturgique présenté aujourd’hui est issu d’un rassemblement d’énergies et d’enthousiasmes sans lesquelles je n’aurais pu avancer, j’en ai conscience.

    Je voudrais en particulier remercier Vincent Siebert, ébéniste, qui a réalisé et repensé les différents éléments en chêne ; Sylvain de Resseguier, membre de la commission d’art sacrée, qui m’a permis d’avancer plus finement dans mon approche globale du projet, et enfin Gerard Neveu et André Schoell, paroissiens dont le talent et l’enthousiasme ont été sans faille.

     

    Lors de ma première visite de l’église j’ai bien évidemment été frappé et impressionné par l’imposant retable classé.

    Devoir travailler sur un nouvel autel aux dimensions beaucoup plus modestes m’a semblé insurmontable. Comment faire œuvre d’artiste face à un tel monument ?!…

     L’ enjeu n’était bien évidemment pas de rivaliser avec le maître autel, ni prétendre remplacer le retable. 

    L’enjeu était de composer avec ce magnifique ensemble, d’établir un lien qui ne soit ni brutal, ni provocateur. 

    L’enjeu allait même jusqu’à donner la sensation que l’œuvre du nouvel autel était indissociablement liée à l’esthétique de l’ancien autel.

     

    Progressivement m’est venue l’idée de dégager une forme, une silhouette, qui paraisse émerger du grand retable. Qui reprenne certains éléments anciens en leur apportant une touche de modernité. Une création qui déplace l’attention du visiteur en faisant du nouvel autel un point de convergence presque naturel.

    C’est ainsi qu’est née la forme de l’œuvre présente. Je vois cette silhouette comme une sorte de pierre précieuse à facettes, une composition d’éléments géométriques puissants et épurés issus directement du retable et du maître autel.

     Les deux éléments montant et dissymétrique répondent au personnage de Saint Aubin présent sur le tableau du retable. 

    Quant à l’élément bas, dont la forme est enveloppante et ferme à la fois, il apporte une stabilité visuelle venue en droite ligne du grand retable.

    La silhouette de l’œuvre de l’ambon suit cette même logique, mais dans une moindre mesure. Je la vis avant tout comme une entité gravitant autour de celle du nouvel autel. 

     

    Dans mon travail habituel gravitent généralement des matières très variées allant du zinc à l’ardoise en passant par le bitume ou l’émail sur métal.

    Dans les œuvres présentées aujourd’hui il n’y en a qu’une, l’émail transparent sur cuivre, qu’on appelle aussi émail d’orfèvrerie.

    Chacune des plaques émaillée subit de nombreuses cuissons à très haute température. Cela permet d’obtenir un cristal de surface particulièrement réceptif à la lumière. On peut ainsi le comparer à un vitrail qui n’aurait pas besoin de lumière traversante.

    Les deux œuvres présentées comportent également ce que les émailleurs appellent « la calamine », ou plus exactement « des particules d’oxydes de cuivre » issues directement de la plaque de cuivre elle-même. Dans ces œuvres la calamine me sert à symboliser et incarner la terre et la poussière.

    Autre technique utilisée ici, la cuisson sur émail des feuilles d’argent ou d’or. Leur présence sert à donner une touche de majesté, de sacré et de solennité aux meubles liturgiques. Dans le cas qui nous occupe, elles renforcent encore le lien avec le retable.

    Enfin la toute dernière technique que je souhaite évoquer aujourd’hui, c’est celle de la gravure sur émail. En vous approchant vous remarquerez de fines gravures blanches qui gravitent et rayonnent autour des feuilles d’or et d’argent. Ces gravures évoquent bien sûr le rayonnement divin, mais également dans mon esprit on peut y voir l’univers de l’écriture sacrée.

     

    Il n’est pas possible d’évoquer les œuvres  présentes sur l’ambon et l’autel sans aborder la symbolique des couleurs.

    Je me propose de vous donner quelques pistes possibles mais ne prétends pas épuiser le sujet. Comme toujours dans mon travail je considère qu’une œuvre, une fois achevée, ne m’appartient plus. Libre à chacun de l’interpréter comme il le souhaite. 

    Je considère que s’approprier une œuvre d’art c’est lui découvrir des sens qui n’appartiennent qu’à vous. Et cela est l’essentiel. 

    Les couleurs que l’on peut voir ici, dans ces deux œuvres, sont celles que l’on peut retrouver plus ou moins prononcées dans le tableau du retable. Il se trouve que ce sont également les couleurs issues de mon arc en ciel personnel.

    En toute première ligne la couleur jaune-orangé, que l’on retrouve à la fois sur l’autel et l’ambon. On la retrouve dans de nombreuses œuvres, elle représente le feu ambivalent : source à la fois de calcination et de purification, de brûlure et de réchauffement. Cette ambivalence du jaune-Orangé est importante dans mon travail, elle préfigure l’ambivalence de toute chose. 

    La grande sœur du jaune-orangé est le rouge, également liée au feu. Ici, dans ce contexte religieux on peut y voir également le sang, la vie à l’état pur, les forces de transformation.

    Le bleu, présent essentiellement dans le cercle central, entoure ici les feuilles d’argent. Le bleu, symbole même de la vie spirituelle, des cieux et de la présence de Dieu, est associé ici étroitement au blanc et à la couleur argent, symbole de pureté et de perfection divine.

    Quant au gris, présent aussi bien sur le tableau du retable que sur les œuvres de l’ambon et l’autel, on peut le voir comme la couleur de transition entre le monde matériel et spirituel. 

    Ces débuts d’explications des couleurs ne sont donc que des ébauches, vous l’aurez compris. Il vous appartient de les enrichir avec votre propre arc en ciel intérieur, vos propres perceptions d’une œuvre ouverte par essence.

     

    J’aimerais enfin, pour finir, que ces deux œuvres soient perçues comme les bras de Saint Aubin, dans le tableau du retable : non pas des œuvres qui divisent, mais des œuvres avant tout rassembleuses. 

    Étaient présents Pierre Brana, ancien député maire de la ville d’Eysines, et commissaire de cette exposition, Olivier Julien, adjoint à la culture, et Véronique Mirande, ma sœur, qui présentait de son côté la partie consacrée à mon père.

     

     

     

    Eglise de Saint Aubin de Médoc, 4 mai 2025

     

     

    Vernissage - 17 octobre 2024

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